En cas de plaie superficielle, il n’est pas rare que la cicatrice devienne rouge voire violacée. Si avoir une cicatrice rouge est plutôt un signe que la cicatrisation se passe bien, elle peut être dans le cas contraire un indice de mauvaise cicatrisation lorsqu’elle conserve cette couleur pendant plusieurs mois.
Pourquoi une cicatrice devient rouge ?
Lorsque l’on a une blessure superficielle de type petite coupure, éraflure ou griffure, la peau peut saigner. Après l’écoulement qui dure plus ou moins longtemps selon la gravité de la plaie et sa localisation, la plaie devient rouge. Cela fait partie de la première étape de cicatrisation que l’on nomme la phase inflammatoire. Avoir une cicatrice qui devient rouge est donc tout à fait normal à ce stade.
Après quelques jours, la peau commence à se réparer au niveau de la plaie. D’abord rouge, la cicatrice s’éclaircit peu à peu avec la présence de nouvelles cellules cutanées. Elle peut ainsi prendre une teinte rosée au fil du temps. Pendant la 3ème phase de cicatrisation, la peau reprend peu à peu sa couleur originelle, même si une cicatrice peut encore perdurer pendant plusieurs jours, semaines, mois ou années selon le type de plaie.
Une cicatrice qui devient rouge puis rose ne doit donc pas vous inquiéter. C’est même l’un des signes qui indique que votre peau cicatrise bien ! En revanche, une cicatrice rouge ou rose doit faire l’objet d’attention car la peau à cet endroit reste très sensible.
Cicatrice rouge ou violette : quand faut-il s’inquiéter ?
Avoir une cicatrice rouge ou violette au moins 3 mois après la blessure superficielle peut par contre être un signe de mauvaise cicatrisation. Votre cicatrice peut dans ce cas avoir évolué en cicatrice hypertrophique puis chéloïde. Une cicatrice chéloïde est provoquée par une prolifération anormale du tissu cutané qui s’étend en dehors de la cicatrice elle-même, contrairement à la cicatrice hypertrophique. Certaines cellules de la peau, les fibroblastes, fabriquent trop de collagène. L’accumulation du collagène est à l’origine de l’épaississement du tissu cutané et du développement de la cicatrice chéloïde, qui est une cicatrice en relief présentant une coloration qui va du blanchâtre au rouge. Les chéloïdes ne régressent pas spontanément au cours du temps.
La cicatrice hypertrophique a lieu lorsque l'organisme répond de façon excessive à la cicatrisation en produisant plus de tissu cutané que nécessaire. Résultat : la cicatrice s’épaissit et évolue “en relief” en prenant une teinte rouge à brune. Au fil du temps, la cicatrice s’élargit. La cicatrice hypertrophique régresse voire disparaît au fil du temps.
En général, les cicatrices hypertrophiques et chéloïdes ont tendance à se développer plus fréquemment sur certaines zones du corps spécifiques comme les articulations, le sternum, le dos, les oreilles et les épaules. Si votre cicatrice prend un aspect inhabituel et qu’elle commence à prendre du volume ou à s’élargir, n’hésitez pas à prendre rendez-vous avec votre médecin. Selon le degré d’évolution de votre cicatrice, différents traitements pourront être mis en place (traitement compressif, injections de corticoïdes, chirurgie…).
Pour éviter qu’une cicatrice ne devienne hypertrophique, en prendre soin durant les premières phases de la cicatrisation est indispensable. Cela aidera votre plaie à cicatriser correctement et à favoriser le renouvellement des cellules cutanées.
Que faire et ne pas faire en cas de cicatrice rouge ou violette ?
Si la cicatrice est rouge et chaude, vous pouvez appliquer une poche de froid pour vous soulager ou utiliser un produit cicatrisant conçu pour cet usage. Ne placez pas directement la poche de froid directement sur la plaie pour éviter tout risque de brûlure.
Il faut également savoir qu’une cicatrice peut évoluer sur une période d’environ 2 ans selon le type de plaie rencontré. L’application d’un soin peut être recommandée pour permettre d’améliorer l’aspect esthétique d’une cicatrice. Un soin comme biseptineRoll®, dispositif médical contient une association d’actifs qui vont permettre de réduire les cicatrices rouges et boursouflées (cicatrices hypertrophiques).
En cas de cicatrice rouge, rose ou violette, la protéger du soleil est tout aussi essentiel pour éviter qu’elle ne devienne encore plus visible. En effet, exposer votre plaie au soleil sans protection vous expose au risque que celle-ci prenne une teinte brune, qui pourra être définitive. Veillez à appliquer sur votre cicatrice une protection solaire à indice élevé (50+) et à appliquer si besoin un pansement protecteur aux heures les plus chaudes ou en cas de baignade.
Pour limiter la formation de cicatrices rouges et boursouflées (cicatrices hypertrophiques), nous avons conçu biseptineRoll®, dispositif médical.
Source :
Passeport Santé. Cicatrice chéloïde : https://www.passeportsante.net/fr/Maux/Problemes/Fiche.aspx?doc=cicatrice-cheloide